C’est quoi l’enfant intérieur ?
L’enfant intérieur désigne notre part enfantine, liée au fonctionnement instinctif de l’enfant. Nous avons tous été des enfants et cet enfant vit toujours en nous. Il s’exprime parfois consciemment et souvent inconsciemment, selon les situations et les relations que l’on vit. Le terme inconscient est à rapprocher des apprentissages effectués pendant l’enfance. Lorsque vous étiez enfant, vous avez appris des comportements et également certaines croyances et schémas de pensées se sont enracinées à ce stade. L’enfant a de nombreux besoins et désirs à satisfaire pour se développer et dépend bien souvent des adultes pour les satisfaire.
Les conflits et blessures non résolus de notre petite enfance jouent un rôle important dans notre comportement et nos relations.
L’enfant intérieur peut être vu comme étant à la fois ce petit garçon ou cette petite fille que nous avons été qui porte l’innocence, la joie l’émerveillement et les autres aspects positifs de l’enfance mais également les blessures, traumatismes et les peurs de cette période de développement.
Comment s’est développé ce concept d’Enfant Intérieur ?
L’existence d’une part enfantine inhérente à notre personnalité n’est pas un concept nouveau. Carl Jung travaillait sur l’archétype de l’enfant. L’enfant intérieur est lié au mythe interculturel du fripon.
Eric Berne, dans les années 60, utilise le concept comme une base de l’analyse transactionnelle. Paul Radin, anthropologue rendu célèbre par ses études sur le Trickster, permit à Jung d’étayer cette thèse et d’affirmer le concept de l’enfant intérieur en apportant sa contribution à l’étude de la psychologie du fripon.
Dans la tradition hawaienne Ho’oponopono aussi, l’enfant intérieur fait partie des 4 éléments qui composent notre identité. Il correspond au subconscient. Pour les hawaïens, il s’agit de la partie émotionnelle de notre être ou toutes les mémoires sont stockées.
Le psychologue américain John Bradshaw a mis au point sa propre méthode qui consiste à découvrir à quel stade du développement nous avons abandonné notre Enfant intérieur.
Et pour quelles raisons travailler avec son enfant intérieur ?
Famille dysfonctionnelle ou pas, il n’y a pas de parents parfaits et donc pas d’enfance parfaite… si l’enfant en vous est blessé, et qu’il vit une ou plusieurs des blessures telles que : Abandon, Trahison, Rejet, Humiliation, Injustice, cela peut provoquer chez vous un sentiment de vide, des dépendances (alcool, drogue, dépendance affective…), des comportements agressifs, des troubles narcissiques, un problème de confiance, etc.
Chaque fois que notre réaction est disproportionnée, dramatisée, on peut supposer que c’est notre enfant intérieur qui est en train de s’exprimer, de faire son numéro. Cela se produit lorsque l’enfant exige qu’on s’occupe de lui. Il hurle son besoin d’attention. L’idée est que cette partie de soi se souvient de son impuissance, de son incapacité à maîtriser le cours des choses et garde en mémoire bon nombre d’injustices.
Le petit enfant meurtri qui vit en vous a besoin de soins, d’amour, de sécurité et de reconnaissance pour libérer votre Moi véritable et vous permettre de sortir du mode victime. Prendre soin de votre enfant blessé vous permet de modifier vos comportements et d’améliorer vos relations. Comme le dit Isabelle Filliozat : « quand une personne n’a pas su ou pas pu exprimer une émotion, cet affect réprimé cherche une issue. Toute situation, toute personne, qui rappelle de près ou de loin cette émotion ou l’évènement qui la suscitée, réveille le passé ». En vous reconnectant à l’enfant joyeux, vous renouez avec votre joie de vivre, votre créativité, votre curiosité, votre spontanéité, votre insouciance, votre authenticité… aimer votre enfant intérieur, c’est vous aimer vous-même, vous accepter pleinement, mais aussi vous respecter.
L’enfant intérieur mis en lien avec l’adulte d’aujourd’hui peut amener à se libérer d’une addiction, d’une habitude, d’une relation toxique, d’un passé de maltraité. L’un des objectifs des ateliers collectifs basés sur l’enfant intérieur est de faire de nous des adultes-enfant capables d’aimer, et d’écarter les peurs et fausses volontés qui nous empoisonnent le quotidien et s’opposent à notre épanouissement. Il s’agit de s’autoriser à être davantage soi-même en passant par un processus de transformation retraçant notre parcours de vie de l’enfance à l’âge adulte où prédomine notre cerveau gauche, qui est orienté vers l’action, le rationnel et le monde extérieur. Cela permet d’assumer davantage et de se responsabiliser et enfin de s’aimer soi-même.
L’éducation, l’enfance, le développement
Dès notre naissance, les adultes dans notre vie nous invitent à devenir d’une certaine manière. Avec le temps, nous adoptons une personnalité pour répondre aux demandes des adultes. Devenus adultes, nous oublions donc (ou presque) notre individualité première, notre « Je suis ». En observant le comportement des adultes vis-à-vis des enfants qui insistent à être eux-mêmes, il est facile de constater comment l’enfant intérieur de ces adultes a lui aussi été profondément refoulé. Ce refoulement de l’enfant intérieur écrase la spontanéité, la joie de vivre, la créativité, l’authenticité, la capacité de s’exprimer, la confiance en l’Univers, la capacité d’être naturel ainsi que le respect de soi.
Ainsi sont rassemblés peu à peu les éléments qui finissent par créer les problèmes de communication, de relation, de poids, les maladies, le stress, d’alcool, de drogue, etc. Il est donc impératif de devenir conscient qu’en étouffant l’enfant en nous, nous avons perdu une clé importante pour notre bonheur et que nous en sommes responsable. C’est le résultat de notre réaction à l’éducation reçue de nos parents et de nos éducateurs. Nous oublions qu’ils nous ont donné ce qu’ils pouvaient, ce qu’ils savaient, ce qu’ils avaient eux-mêmes reçu de la génération précédente.
En effet, dans le rôle éducatif, l’enfant entend très souvent des morales sur ce qui est bien ou mal, normal ou pas normal, bon ou pas bon, etc. L’enfant va alors se construire sur des schémas, des croyances, avec son cerveau qui n’est pas encore développé comme un adulte, et ses schémas seront parfois fonctionnels, parfois dysfonctionnels.
Renouer avec la créativité : retrouver son âme d’enfant
Si parfois nous osons agir selon notre intuition, nos désirs, sans vérifier avec le mental, et que cela s’avère être le contraire de ce que ce dernier croit, nous nous sentons tout de suite coupable. De là est engendré le besoin de se punir et de souffrir car nous nous sommes déclarés coupable. Du même coup, nous étouffons notre joie de vivre.
Plus nous nous accusons, plus nous nous jugeons et plus il devient difficile de laisser notre créativité s’exprimer. Être créatif ne veut pas nécessairement dire « inventer » quelque chose, ça veut dire aussi savoir ce que nous voulons, décider de le faire arriver dans notre vie et de passer à l’action. Être créatif fait aussi partie de vivre le moment présent.
Pour être créatifs sans être stressés, nous devons nous ouvrir à tous les résultats possibles, tout en sachant qu’il n’y a pas d’erreurs, qu’il n’y a que des expériences et que nous y apprenons toujours quelque chose de bénéfique. C’est ainsi que nous nous permettons de développer en partie la confiance en soi.
Atelier collectif : Enfant intérieur et Hypnose
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