Autour de la confiance en soi

La confiance en soi et la société

Vivre dans un monde où chaque personne aurait une confiance inébranlable en elle, ne serait pas très confortable. L’hésitation et le retrait sont parfois nécessaires pour poursuivre notre vie en collectivité. Mais lorsque le manque de confiance en soi est durable, récurrent et qu’il a des conséquences profondes sur sa vie, il devient nécessaire d’entreprendre une démarche d’accompagnement.

Le concept de la confiance en soi a été très utilisé juste avant et pendant la première guerre mondiale. Il était question de réduire considérablement la tension nerveuse, d’apaiser les peurs et d’aider les soldats à cultiver une bonne confiance en soi pour les futurs combats.

Plus tard, Abraham Maslow posait que pour obtenir la confiance en soi générale, l’individu avait d’abord besoin d’atteindre : la sécurité, l’amour et l’appartenance. Plus récemment, des chercheurs ont constaté que la confiance en soi générale d’un individu et son niveau d’anxiété sont liés.

Certaines études amènent plusieurs éclairages sur cette notion de confiance en soi. Dans ces études, si vous attribuez votre réussite à quelque chose que vous maitrisez vous aurez moins confiance en votre réussite future. Cela revient au fameux « ouais, mais ce n’était pas difficile ! » ou le « même un enfant de 8 ans aurait pu le faire ! ». On retrouve également un autre constat, si vous pensez ne pas avoir réussi à atteindre un objectif en raison d’un évènement extérieur, que vous ne pouviez pas maitriser ou connaître au départ, vous serez plus susceptible d’avoir plus confiance en vous dans la réalisation future de votre objectif.

Certaines autres études révèlent que dans les relations que l’on tisse les uns avec les autres, plus une personne a confiance en elle et moins elle sera susceptible de se conformer aux jugements des autres. Les personnes ayant une grande confiance en elles peuvent facilement impressionner les autres, car elles paraissent plus compétentes et plus susceptibles de porter des jugements « corrects » bien que ces jugements ne soient pas toujours « corrects ».

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Dans une culture qui valorise peu les sentiments positifs et la confiance en soi, le maintien de relations interpersonnelles harmonieuses est plus important. Dans ce type de culture, l’autocritique et le souci de ne pas perdre la face sont plus adaptatifs, au détriment de certains besoins ressentis par la personne.

Les différents niveaux reliés à la confiance en soi

Dans la confiance en soi, on parle généralement de plusieurs habiletés : l’estime de soi, la confiance en soi, l’affirmation de soi.

L’affirmation de soi concerne davantage les compétences relationnelles. C’est la manière de se comporter en société, les personnes qui sont « à l’aise » lorsqu’elles prennent la parole, qui donnent leur avis en réunion, etc. Ce sont des personnes qui ont à la capacité, dans une grande partie des situations, à défendre leurs droits, leurs besoins et leurs désirs tout en respectant ceux des autres.

Ces compétences relationnelles sont généralement inscrites depuis l’enfance. Les parents, l’entourage, les professeurs, vont fixer le niveau d’affirmation d’un enfant. Par exemple, un enfant à qui l’on recommande toujours la discrétion intègrera davantage ces comportements d’être plutôt « effacés ». Le tempérament et la génétique ont un rôle moindre dans l’affirmation de soi.

On augmente la confiance en soi à partir des expériences qui permettent de maîtriser des activités particulières. C’est une croyance positive que dans le futur, on peut généralement accomplir ce que l’on souhaite faire, la confiance en soi n’est pas la même chose que l’estime de soi, qui est une évaluation de sa propre valeur.

Comment on fait ? Par quoi commencer ?

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A force d’entendre les autres vous dire « mais non, tu es très bien comme ça ! » « Arrête de penser que tu es nul(le) ! » « Tu ne vois même pas la chance que tu as » etc. vous finissez par vous demander pourquoi une partie de vous est d’accord avec eux alors que vous ne parvenez pas à vous faire confiance. Il y a même cette partie de vous qui va intérieurement se dire qu’on vous dit ça juste par gentillesse, simplement parce qu’on vous aime bien, ou pire encore, vous n’y croyez pas et vous vous dites qu’il se moque de vous.

Et alors que vous devriez avoir confiance en vous, vous cherchez ce qui peut bien expliquer votre problème. Et vous vous mettez à vous comparer aux autres, et vous allez trouver chez eux toutes les qualités du monde. Cela permet de vérifier votre hypothèse selon laquelle vous avez toutes les raisons de penser que vous ne pouvez pas avoir confiance en vous….  Toutes ces fois où vous vous dites que l’autre « à ça » de plus que vous et que l’autre « est ça » de mieux que vous, c’est à chaque fois un peu plus de manque de confiance en soi qui s’installe.

Comment développer sa confiance en soi ?

Lorsque nous sommes dans un domaine nouveau, une forme d’insécurité s’installe autour de ce contexte. Par exemple, un nouvel emploi pour lequel vous n’avez aucune expérience. C’est ce que nous appelons « l’inconnu » dans le sens commun.

« Comment s’adapter et à quoi s’attendre ? ». Dans cette situation, il parait difficile d’avoir confiance en soi car vous n’avez aucune expérience passée et pas les moyens de vérifier que vous pouvez faire face à la situation.

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D’autres personnes dans cette situation, n’auront pas cette forme d’insécurité liée à l’incertitude car elles ont déjà expérimenté cette situation. Elles savent comment elles réagiront dans un grand nombre de cas et ne sont donc plus ébranlées par l’incertitude. Et cette incertitude n’est pas pour autant inexistante, car il demeure toujours des possibles imprévus, mais pour ces personnes-là, la marge d’incertitude demeure convenable et même stimulante.

Une fois qu’on acquiert de l’expérience dans ce domaine, il est important d’en tirer des leçons pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Car oui, on apprend et on développe la confiance en soi aussi en faisant des erreurs ! Et en comprenant vos erreurs vous parviendrez à les corriger et à agir autrement pour développer encore votre confiance en soi.

Il y a des erreurs que vous parvenez à corriger par vous-même et des erreurs que vous ne pouvez détecter sans une aide extérieure : vous ne pouvez pas tout savoir !

Imaginez que vous avez réussi à élaborer quelque chose « sans élaborer votre méthode ». Autrement dit, vous avez réussi « par hasard » et vous ne savez pas par quel chemin vous y êtes arrivés. Il est possible que cela fonctionne relativement bien plusieurs fois, mais cela peut tout aussi bien ne plus fonctionner à un moment donné et vous vous retrouverez avec une confiance en soi ébranlée par l’incompréhension.

Une fois que le degré d’incertitude n’est plus un frein à votre expérimentation du domaine, et, que vous ne vous sentez plus en insécurité par la nouveauté, vous allez pouvoir développer encore plus la confiance en soi. A ce moment-là, il s’agit de faire varier les possibilités d’obtenir les résultats adaptés en utilisant de nouvelles méthodes.

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Des thérapies pour reprendre confiance en soi

A la base de la confiance en soi, il y a des apprentissages et des expériences mémorisés et conservés dans l’inconscient. Manquer de confiance en soi peut être lié à des croyances négatives que l’on porte sur soi-même et qui empêche le développement de toutes nos potentialités.

L’hypnose est un état modifié de conscience, un mode de fonctionnement psychologique dans lequel un sujet, grâce à l’intervention d’une autre personne, parvient à faire abstraction de la réalité environnante, tout en restant en relation avec l’accompagnateur.

L’hypnose revient à amener l’inconscient, d’habitude en arrière-plan, à capter consciemment les suggestions pour initier un changement. Cela consiste à enraciner des suggestions d’estime de soi et de confiance en soi dans l’inconscient. Les suggestions permettent de vous donner une image plus positive de vous-même et également d’agir sur votre état d’esprit pour engendrer des changements dans votre comportement.

Mais parfois cela ne suffit pas et il devient nécessaire de recourir à une autre méthode thérapeutique. Les TCC, par exemple, vont permettre d’agir sur des habitudes, des comportements répétitifs qui sont devenus automatiques alors que la cause initiale a disparu. Les TCC vont également travailler sur les croyances ramenées à la conscience.

Et bien sûr, si le choix vous est donné, il vous appartient de discuter de la méthode avec laquelle vous vous sentez le plus à l’aide pour être accompagné sur la confiance en soi et pour vous permettre de la développer.